A propos de verveine :
Dans l’histoire mythologique : « c’est une plante qui rend hommage à la magnifique divinité grecque Perséphone fille de Zeus et à sa mère Déméter, déesse des moissons. Elle incarne donc la pureté, la beauté, la grâce mais aussi la paix, le courage et l’abondance » : si c’est pas tout moi ça 😉
Il parait qu’on en faisait des philtres d’amour, et que si on frottait une feuille sur soi on devenait irrésistible. J’en ai mis partout, bien sûr ! Le dessinateur Roland Hours en a fait une chanson (cette phrase est logique, sisi) : https://youtu.be/HwPQhObflyk
Et dans les fleurs de Bach, la verveine est la fleur de l’enthousiasme (éventuellement excessif, mais ça c’est pas moi, jamais, promis).
Bref, j’aime bien la verveine.
A propos de politique :
Je suis une militante, enfin de moins en moins… ou bien de plus en plus. J’aime soutenir tout ce qui fera que les citoyen-nes réussiront à être le plus autonomes possibles.
Je ne milite plus, je fais de l’éducation populaire, je cherche la façon de faire société la plus démocratique possible et la façon de coopérer pour que la partie économique suive. Je visite des gens qui font des choses incroyables (le monde de demain est dans le monde d’aujourd’hui), j’essaie de créer moi aussi, et je raconte partout ce que j’ai vu.
Typhontifen : clowne, conte, chante, gesticule et éduc pope
Les émotions sont un moteur de pensée d’une puissance de feu. Quand le corps parle on se comprend ! En partant des récits de vie et des émotions je vais vers la compréhension et la théorie.
Il n’y a pas si longtemps j’aurais critiqué la rationalisation à outrance, l’intellectualisme qui prend le peuple pour des cons. Aujourd’hui je mesure à quel point l’espace public est envahi : on confond partager des émotions et déverser son mal être, la parole intime est peu analysée mais tellement instrumentalisée par la société du spectacle. Et la parole scientifique, de celles et ceux qui cherchent, avec méthode et pas guidé·es par des idéologies ou des intérêts autres que comprendre, et bien cette parole est malmenée.
J’aime comprendre, J’ai coutume de dire que dans l’éducation populaire nous sommes des chercheur·euses populaires : cela veut dire qu’il y a une rigueur, que nos paroles intimes livrées dans nos spectacles, nous les avons éprouvées, par exemple avec des façon de penser comme l’entrainement mental. Nous ne cherchons pas à faire pleurer dans les chaumières ! Nous cherchons à partager ce que nous savons, un savoir précieux issu de nos expériences et analysé au crible de la science et des faits.
Paul Nizan, quand il a écrit « les chiens de garde » en 1932 a couché ces mots p.112 : « Chaque homme pense, sans autre interruption que les courtes trêves de son sommeil et de ses maladies, au monde qu’il touche, qu’il voit, qu’il subit, sur lequel s’applique son action. […] Il faut demander à chaque homme comment il perçoit les éléments de sa vie : son activité, son bonheur, son malheur reposent sur cette perception. il faut ensuite savoir les sources de sa perception, si elle naquit d’une expérience réelle ou d’une leçon rabâchée par quelque maître étranger à sa vie. il faut demander à chacun s’il y a un accord ou un pénible écart entre les perception et les idées qu’il répète, et ses véritables épreuves du monde. Souffrez-vous de votre mariage, tout en disant docilement et en croyant croire que le mariage est la plus noble institution ? Souffrez-vous de vos jours de caserne en mettant les torts de votre côté ? […] Qui aura le dernier mot – de votre première expérience ou de vos perceptions compliquées, apprises par cœur, si votre expérience vous met un jour en demeure de douer de la dignité et de la sûreté de votre perception ? »
Je ne fais pas autre chose avec les conférences gesticulées, et le clown et le conte et la musique etc.