Européennes 2014 : candidate du front de gauche, pour mettre les pieds dans le plat !

Pour qui s’intéresse ne serait-ce qu’un tout petit peu aux gens, le ronron européen est  insupportable.

Ces institutions policées, ces personnes importantes qui allant de réunion importante en  important board meeting, marchent sur des tapis épais, qui étouffent tout, y compris le cri de douleur de ceux qui apprennent leur licenciement, les larmes de celles qui ne savent comment finir le mois, la rage des paysans qui découvrent le projet d’un Lyon-Turin ou autre grand projet qui va les exproprier avec l’argent de leurs propres impôts…

Cette Europe-là, vous en voulez encore ?!OLYMPUS DIGITAL CAMERA

  • Plans d’austérité à cause du carcan de l’euro
  • lobbys de la finance qui poussent à privatiser les services publics et marchandiser les biens communs, à délocaliser…
  • aucune transition écologique et énergétique réelle pour ne pas effrayer les marchés
  • une démocratie bafouée en permanence par des institutions opaques et non élues par les peuples européens…

Moi non ! Désobéir ! Désobéir ! Et désobéir encore à ces règles iniques, c’est la seule solution !

La France est en position de force pour rompre avec les traités et le carcan qu’ils représentent, et proposer une autre Europe, fondée sur la coopération entre les peuples, avec l’ambition de la protection des droits sociaux et environnementaux.

Je suis candidate pour cette raison que je pense pouvoir aider les citoyen-ne-s à reprendre conscience de leur force, de leur capacité à imposer par leur vote et par leur action au quotidien, des choix radicalement différents.

Nous voulons rompre avec cette Europe,
désobéir aux traités qui nous plombent et
refonder un projet européen
où c’est l’humain d’abord,
pas la finance !

Qui suis-je ?

  • Tiphaine DUCHARNE, née le 26 mai 1975R 20
  • Métier : directrice de centre social,actuellement en congé parental

Militante depuis 20 ans et viscéralement de gauche, j’ai beaucoup appris tant de mes études et expériences professionnelles que militantes.

Étudiante en linguistique à l’Université de Nanterre, je deviens syndicaliste étudiante et rencontre Danielle Simonnet. A partir de 1993, et découvre la lutte collective contre le CIP dit le « SMIC jeunes », puis les grandes grèves de 1995 pendant lesquelles je milite avec François Delapierre et entend pour la première fois Jean-Luc Mélenchon.

Le désir de trouver un projet politique à mon engagement syndical me conduit à adhérer au parti socialiste, au sein de son courant de gauche à l’époque, la gauche socialiste.

En 2000, Jean-Luc Mélenchon est nommé ministre délégué à l’enseignement professionnel, et François Delapierre qui travaille au sein de son cabinet me propose de travailler à ses côtés.

En 2003, je reprends des études à l’université de Caen pour travailler dans les politiques urbaines, et commence à m’intéresser à l’éducation populaire. Parallèlement, le parti socialiste me semble totalement incapable de mener une politique à même de juguler les inégalités et les injustices sociales. Il est structurellement le parti d’une caste, dont on découvrira petit à petit son imbrication avec le petit monde de l’argent.

En 2005, alors que le vote des français se porte massivement sur le NON au Traité Constitutionnel Européen, je constate que les idées de gauche sont sans parti… et que ce monde marche sur la tête. Je m’intéresse aux idées des décroissants, je me pose les questions écologiques non plus comme un supplément d’âme, mais bien comme étant structurellement liées au capitalisme et la société de consommation.

L’éducation populaire devient omniprésente dans ma pratique, bien sûr au centre social, 20110827_1659mais également militante. Ce qu’il y a de certain pour moi, c’est que chacun recèle en lui suffisamment de savoir pour participer activement à la gestion d’une société meilleure, et partout où je suis, je cherche les « pépites » cachées des citoyens.

Depuis 1 an, j’arpente la Savoie avec mon micro de la radio de gauche récemment créée, pour témoigner de ces savoirs « illégitimes » et relayer les combats des gens que je rencontre.

Membre de l’association des parents d’élèves de mon village, je constate les difficultés des gens qui m’entourent, parents, voisins, amis ou connaissances, frappés par la crise économique, qui travaillent comme des fous pour des salaires insuffisants. Et dans nos campagnes, les services publics désertent, laissant les gens seuls à se débrouiller pour tout : les transports, les sorties scolaires, l’école de musique… c’est chacun pour soi, à moins que des bénévoles n’acceptent de prendre en charge l’organisation, la récolte de fonds…

Émission de la radio de gauche sur l’hôpital de Moutiers : http://www.lepartidegauche.fr/podcast/focus-a-moutiers-savoie-on-ne-se-laisse-pas-faire-quand-hopital-est-menace-26504

Je rencontre aussi des gens victimes des pesticides inhalés durant leur jeunesse dans les vignes : l’avant pays savoyard, la dent du chat, le lac du Bourget et les vignes balisent mon quotidien, je ne ma lasse pas du marestel, de la mondeuse, de la roussette… mais je suis obligée de constater que comme dans toutes les professions agricoles, les produits chimiques ont fait des ravages dans les vignes dont on ne mesure pas encore les conséquences.

Émission de la radio de gauche sur les spirel : http://www.lepartidegauche.fr/podcast/fermeture-l-usine-spirel-73-c-est-une-entreprise-qui-marchait-tres-bien-une-salariee-spirel-24303spirel en lutte

Enfin je sens le désarroi de beaucoup de personnes de par chez moi, qui se posent mille questions sur les bénéficiaires du RSA, les jeunes, les chômeurs : sont-ils plus heureux que « ceux qui bossent ? Sont-ils des faignants ou des victimes ?
Pardon de ce tableau bien triste, mais quand on parle d’Europe, de finance mondiale, ou de transition énergétique, de quoi croyez-vous qu’il s’agit ?

67 personnes dans le monde possèdent autant que la moitié des gens les plus pauvres, soit 3 milliards et demi de personnes :

c’est pour cette raison qu’il y a du chômage, de la pauvreté, de la précarité. Les bénéficiaires du RSA, les étrangers venus en France chercher du travail n’y sont pour rien.

Ce sont des organisateurs de ce monde, une poignée de gens, qu’il faut dégager !

 Un combat qui me tient à cœur : le sujet des déchets

Les déchets sont la face cachée du capitalisme productiviste. Peu de multinationales se partagent le marché des déchets, et peu de citoyens savent que ce qu’ils considèrent comme des ordures vaut en fait de l’or. De l’or, des arbres, du pétrole, de la silice, de l’aluminium…

Nos déchets sont produits à partir de matières premières vierges, rapportent ensuite aux multinationales qui gèrent le traitement (décharges et incinérateurs principalement) qui pollue les nappes phréatiques et l’air, et se feront encore de l’argent sur le recyclage d’une partie de nos poubelles…1000 vaches discours

Or à côté de cette face sombre, des récupérateurs, des associations, libres et créatifs, trouvent dans les déchets les matières premières pour leur survie, la vie, leur talent, leur créativité…

Ces gens, wastes pickers du monde entier, biffins en France, ressourceries, recycleries et autres associations de troc sont l’antithèse des multinationales qui elles sont le coeur du système qui crée la pauvreté globale et nous conduit à la mort de l’écosystème indispensable à la vie humaine.

En revanche, considérer les objets comme des objets de vie, dont le destin est lié à l’humain, permettra de créer un autre monde, où l’humain prime sur la finance.

http://www.lepartidegauche.fr/podcast/reportage-lancement-mouvement-zero-waste-france-zero-dechets-zero-gaspillage-c-est-possible-27124